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Libération

La mairie de Vitrolles se prend une claque juridique. La justice a exigé la réouverture de la salle du Sous-Marin.

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publié le 11 octobre 1997 à 11h44

Le tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence a remis le

Sous-Marin à flot. Et infligé dans le même temps à Bruno Mégret et à la mairie Front national de Vitrolles un humiliant revers juridique. Statuant en référé, le tribunal a ordonné hier la restitution des locaux du café musique de Vitrolles, muré lundi matin sur ordre de la municipalité. La mairie est par ailleurs condamnée à verser à l'association Les Productions du Sous-Marin une somme de 3000 F au titre de dommages et intérêts. Elle est aussi soumise à une astreinte de 500 F par jour de retard si elle se refuse à restituer le local. «La justice a indiqué que même à Vitrolles, il n'est pas possible d'agir n'importe comment. ["] Pour le Front national, cette condamnation c'est "tête basse, mains sales», a commenté Pierre Jacques, président de l'association, en détournant l'un des slogans du FN. Vers 17 heures, en présence d'un huissier, mais sans que des éléments frontistes ni la police s'en mêlent, Pierre Jacques et son équipe ont rouvert la porte du Sous-Marin, à deux pas de la mairie.

Lundi dernier, trois employés municipaux de Vitrolles, le chef de la sécurité du maire Catherine Mégret, un fonctionnaire des services informatiques de la municipalité lepéniste et le premier adjoint, Hubert Fayard, avaient pénétré dans la salle que le Sous-Marin occupe depuis 1994 en cassant les vitres qui entourent la porte d'entrée principale. Hubert Fayard avait expliqué que cette intervention avait pour objectif l'exécution d'