Vitrolles envoyé spécial
Plus de 2 000 personnes ont manifesté, samedi après-midi, à Vitrolles, leur soutien et leur attachement au café-musique le Sous-Marin, devenu en quelques mois un symbole de résistance à la politique de désertification culturelle conduite par le maire Front national, Catherine Mégret, depuis son élection. Lundi dernier, ce lieu de culture et d'échanges avait été muré sans sommation par les carabins de la municipalité d'extrême droite. Deux arrêtés, signés trois jours plus tôt par le premier adjoint Hubert Fayard, leur avaient donné, croyaient-ils, le droit de le faire. Mais, vendredi, la justice a vertement rappelé à l'ordre les édiles vitrollais.
Dans son ordonnance de référé, le président du tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence a qualifié de «voie de fait» la reprise de possession des locaux, opérée cinq jours plus tôt par la municipalité lepéniste. «Une décision très rare», commentait Jack Lang, samedi après-midi, devant la porte encore scellée du café-musique vitrollais. «Cela montre que les choses ne sont pas écrites à l'avance», ajoutait l'ancien ministre de la Culture, pour qui cette décision de justice est «un vrai camouflet pour les Mégret», dans la mesure où «un maire condamné pour voie de fait, c'est aussi rare et grave que s'il avait déchiré la Constitution».
Une bataille juridique de gagnée, cela ne signifie pas la fin du harcèlement pour l'équipage du Sous-Marin et leurs sympathisants.
Samedi, avant que ne débute la manifestation