Un millier de personnes environ se sont rassemblées hier à Paris, à
Sèvres-Babylone, pour réclamer une régularisation plus généreuse des sans-papiers et l'abrogation des lois Pasqua-Debré. Des manifestants peu nombreux mais pas découragés. Et un peu énervés.
«Jospin a été clair, aussi clair sur les 35 heures que sur l'immigration», estime l'écrivain Dan Franck, faisant allusion aux déclarations du Premier ministre, annonçant que ceux qui ne seront pas régularisés devront quitter la France.
«Le jour où le gouvernement enverra des charters, que feront tous les gens qui le soutiennent et qui n'ont lu ni les textes de loi, ni même notre pétition? Ce texte nous permettra au moins de regarder les sans-papiers en face, le jour où ils seront emmenés menottés, avec un peu d'argent de poche.» «Ils ne régleront pas le problème des flux migratoires avec une prime de sortie. D'ailleurs, des anciens de Saint-Bernard qui ont accepté de rentrer chez eux attendent encore leur aide au retour à Bamako en crevant de faim», renchérit Annie Pourre, de l'association Droits devant!!, qui déjà centralise plus de 15 000 signatures pour la régularisation de tous les sans-papiers qui l'ont demandée.
CGT, Sud, Lutte ouvrière, Mrap et Ligue des droits de l'homme, «troisième collectif» et sa nuée de Chinois, ils sont venus avec les mêmes banderoles que sous la droite: «Régularisation», «Abrogation» ou «Non au cas par cas». Et applaudissent le député écologiste Noël Mamère (Gironde), seul élu présent.
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