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Libération

La droite se déchaîne sur le projet de loi sur l'immigration. L'opposition multiplie les attaques contre le texte.

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publié le 17 octobre 1997 à 10h08

Le ton monte à droite. Les projets de loi sur l'immigration lui

permettent depuis hier de bander les muscles. Le groupe RPR à l'Assemblée nationale «regrette» ainsi la décision du gouvernement d'appliquer la procédure d'urgence à l'examen des projets de loi sur l'immigration et sur la nationalité. Et il considère surtout que «Lionel Jospin, conscient des divisions au sein de sa majorité, et devant la pertinence des critiques du RPR, a décidé d'éviter le plus possible le débat parlementaire. Il démontre ainsi son mépris du Parlement». Cette prise de position collective corrobore les toutes dernières déclarations de parlementaires de droite qui ont retrouvé verve et adjectifs. Jean-Louis Debré, ancien ministre de l'Intérieur, qui s'était dans un premier temps déclaré prêt à voter le projet, perçoit finalement, «derrière le rideau de fumée», des dispositions sur les certificats d'hébergement et la rétention administrative, «des mesures extrêmement graves qui manifestent la volonté que la France ne soit plus capable de maîtriser ses flux migratoires». Charles Pasqua, son prédécesseur place Beauvau, prédit lui «des jours difficiles» au gouvernement, ne voyant pas quelle mesure il «pourra prendre pour renvoyer 100000 étrangers chez eux.» «A partir du moment où ils ont incités les étrangers en situation irrégulière (...) à se faire connaître, ils vont maintenant être confrontés aux pressions des associations, des lobbies humanitaristes et de leur propre aile gauche», observe le séna