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Libération

Pasqua se verrait bien gérant des régionales en Corse

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Rocca Serra, qui ne se représente pas, veut conserver son pouvoir.
publié le 7 novembre 1997 à 13h27

Cette fois, c'est la guerre: trois listes de droite affûtent leurs couteaux pour mettre la main sur l'héritage du dernier chef de clan corse, Jean-Paul de Rocca Serra, 85 ans, RPR, qui, pour la première fois depuis un demi-siècle, ne se présentera pas à des élections. Pour pimenter la chose, Charles Pasqua débarque jeudi prochain en Corse pour ventiler ses amis sur les principales listes aux élections territoriales de mars prochain. Il joue placé, avec ses copains du monde des jeux, quitte à diviser un peu plus le RPR local, qui n'en avait pas vraiment besoin. Et pour le plus grand bonheur de José Rossi, le député UDF-DL, qui va enfin pouvoir s'asseoir dans le fauteuil de Rocca Serra à l'Assemblée corse, ce qui était loin d'être le voeu le plus cher du vieux monsieur.

En Corse, on l'avait noté, les élections ne se passent pas tout à fait comme ailleurs. D'abord, parce que l'île est régie par un statut particulier et élit une assemblée territoriale dotée de pouvoirs étendus, dirigée par un président de l'assemblée (Jean-Paul de Rocca Serra) et un président de l'exécutif, le RPR Jean Baggioni. Le scrutin, à la différence des autres régions, est à deux tours, ce qui autorise d'amusantes combinaisons et fait tout le sel des élections. La gauche (MRG, PS, PCF) présente une liste d'union. En face, la droite «légitimiste», après quelques pénibles tractations à l'intérieur du RPR, a monté une liste d'union UDF-RPR, dirigée par José Rossi et Jean Baggioni.

Or, mercredi, Paul Natali, le