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Libération

Séguin patauge, l'Elysée gamberge. Certains, à droite, parient sur une «rocardisation» du président du RPR.

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publié le 7 novembre 1997 à 13h26

Fusion, élargissement, refondation? Droite déprimée recherche

solution miracle. A l'Elysée, un proche du chef de l'Etat évoque un éventuel «big bang» après le désastre annoncé pour les régionales de mars 1998, suivi d'une «rocardisation» de Philippe Séguin, le président du RPR. Un autre se demande si son homologue de l'UDF, François Léotard, ne va pas «se scratcher en plein vol». Un troisième se félicite que les dirigeants de l'opposition manifestent autant de pessimisme pour qu'à l'arrivée «ça soit moins pire que prévu». Autant de réflexions qui font bondir un membre de la direction collégiale du RPR. «Ceux qui tiennent ce genre de propos sont les mêmes qui prévoyaient 100 à 150 sièges d'avance aux législatives», ironise-t-il, en visant l'entourage présidentiel. Preuve que la «réconciliation» en cours dans la famille gaulliste n'empêche pas les arrière-pensées.

Forces centripètes. Devant ses interlocuteurs, Jacques Chirac ne cache pas sa volonté de «prendre sa revanche» après son échec de la dissolution. Encore lui faut-il retrouver une marge de manoeuvre. Et un peu d'oxygène, alors que la plupart des responsables de droite masquent mal leur défiance à son égard et n'envisagent leur salut que dans le repli sur leurs formations. D'où le rappel du chef de l'Etat au «renforcement des forces centripètes», le 14 juillet dernier. Et la volonté chez certains de ses conseillers de pousser, dès l'été, à la «fusion» du RPR et de l'UDF dans une grande formation unique de l'opposition,