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Libération

La loi sur la nationalité fait cafouiller les socialistes. Faux et vrais amendements PS au projet Guigou circulent.

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publié le 8 novembre 1997 à 13h06

Il y a eu comme un petit vent de panique ces derniers jours au

ministère de la Justice et à Matignon. A l'origine, un paquet de projets d'amendement au projet de loi sur la nationalité concocté par Elisabeth Guigou, certains agrémentés de signatures aussi variées que celle de Louis Mermaz, rapporteur du texte, de Julien Dray mais aussi et surtout de Laurent Fabius ou encore d'Henri Emmanuelli, président de la commission des finances. De là à imaginer un «complot» sur un dossier déjà glissant, certains n'ont pas hésité, reconnaissant chez de vieux mitterrandistes la manie d'agiter le chiffon rouge de l'immigration, ou encore chez les fabiusiens et la Gauche socialiste la volonté de savonner la planche à Lionel Jospin.

Lorsqu'il apprend que son nom figure sur une partie des amendements, Fabius n'apprécie pas du tout. Son cabinet calme tout le monde: le président de l'Assemblée ne signe rien. Pas plus qu'Henri Emmanuelli. Matignon appelle encore quelques députés réputés proches du Premier ministre. Il en retrouve parmi les signataires du projet d'amendement de Véronique Neiertz, députée de Seine-Saint-Denis, qui plaide pour le retour au droit du sol intégral ­qui naît en France est français. Ceux-là assurent ne jamais rien avoir signé. Bref, un drôle de trafic de signatures se fait jour au sein des troupes parlementaires du PS. Les coupables n'ont pas encore été démasqués. Matignon peut souffler. Quoique" Après le débat sur abrogation et non-abrogation des lois Pasqua-Debré au