La confession d'un ancien membre du Département Protection-Sécurité
(DPS), publiée hier par Libération, a relancé le débat sur l'éventuelle dissolution du service d'ordre du Front national. Dans un long entretien, caché sous le pseudonyme de «Dominique», cet ancien membre du DPS évoquait dans le détail les «petites opérations un peu spéciales» menées par les «groupes de choc» composés, pour l'essentiel, d'anciens militaires. Ayant lui-même appartenu à l'un de ces groupes, il évoquait, parmi leurs missions, l'infiltration dans les contre-manifestations pour «casser les meneurs», les «missions punitives» menées pour se venger d'agressions d'élus FN ou encore les charges à l'encontre de manifestations d'opposants au FN. Interrogé hier soir au journal de 20 heures de France 2, «Dominique» a confirmé qu'il avait bien été «sélectionné» pour entrer dans «une unité à part» du DPS, «une équipe de choc», présente notamment au congrès du FN à Strasbourg, fin mars. L'ancien gros bras du FN a également répété que les «sacs perso» des membres de ce groupe contenaient des «lacrymos dispersantes, des casques et des flingues». «Il est strictement interdit d'avoir une arme», a-t-il ajouté, en laissant entendre que la direction du DPS tolère que certains de ses membres enfreignent cette règle.
Autant d'éléments qui ont conduit le ministre de l'Intérieur à réagir. Interrogé à la sortie d'une réunion qui rassemblait ministres et secrétaires d'Etat à Matignon, Jean-Pierre Chevènement a déclaré: «