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Libération

Immigration: les socialistes s'assagissent en amendant. Par des concessions, Chevènement a calmé les députés PS.

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publié le 14 novembre 1997 à 12h06

Les socialistes ont la colère forte mais brève. La semaine dernière,

ils tempêtaient encore contre le projet Chevènement et le code de la nationalité. Hier, les vents se sont dissipés, sans que le gouvernement n'ait à faire de substantielles concessions. La deuxième réunion du groupe socialiste consacrée à l'immigration s'est soldée par quelques amendements: suppression des certificats d'hébergement, droit au regroupement familial un an après la délivrance de la carte de séjour ­ et non plus deux. Ce que le rapporteur Gérard Gouzes résume d'une formule: «On a humanisé le texte tout en gardant la fermeté souhaitée par le gouvernement.» Sacro-saint équilibre. Hier également, la commission des lois a adopté l'amendement socialiste ramenant de 16 à 13 ans l'âge auquel les enfants nés en France de parents étrangers pourront opter pour la nationalité française. Désormais, le débat est nettement plus technique que politique. Alain Barrau, député de l'Hérault, l'a dit d'entrée hier matin: «J'ai fait campagne sur l'abrogation des lois Pasqua Debré. Aujourd'hui, c'est pour moi un débat dépassé.» Les députés socialistes se sont donc rabattus sur les avancées du texte gouvernemental. Tous unis sur le front parlementaire. Même Kofi Yamgnane, un des plus remontés, s'apprête aujourd'hui à faire l'éloge du texte lesté de ses quelques amendements: «On a été élu pour abroger les lois. On ne l'a pas fait. Mais puisqu'on a eu la liberté de réintervenir sur les textes, il faut dire clairement l