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Jospin plébiscité au PS, attendu au sommet. Avant le congrès de Brest vendredi, où il recevra le soutien quasi unanime des socialistes, il doit passer l'épreuve du Sommet européen sur l'emploi.

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publié le 17 novembre 1997 à 12h11

C'est tout lui: le Premier ministre avait inscrit à son samedi trois

heures au gymnase de Blagnac, dans la banlieue de Toulouse. Il est venu, il n'a rien dit, sinon bonjour aux camarades, puis il est reparti vers Paris via Cintegabelle, au terme d'un match socialo-socialiste gagné d'avance: motion A ­ ou tous derrière le chef ­, 81,6%; motion C ­ le chef oublie ses promesses ­, 13,6%. C'est clair net et sans bavures, la contestation, portée par la Gauche socialiste, décidée à jouer en solo, ne prend pas. Lionel Jospin est l'idole des socialistes de Haute-Garonne et d'ailleurs. Tous les départements, qui tenaient congrès ce week-end, une semaine avant le rendez-vous nationale de Brest, ont fait remonter des chiffres similaires, voire plus légitimistes encore, vers Paris. Les plus gros bataillons, comme les Bouches-du-Rhône, le Pas-de-Calais ou le Nord, ont voté massivement pour un soutien au gouvernement. Le résultat, officialisé aujourd'hui par le PS, devrait donner: 85% pour le texte de la direction du parti, à peine 10% pour les contestataires et en dessous de 5% pour un troisième texte défendu par des amis de feu Jean Poperen. Les grands moments de démocratie militante réservent rarement des surprises. Alors que le doute et la déception ont du mal à percer dans les sondages d'opinion, on les voit mal prendre racine au Parti socialiste. «Autosatisfaction?» Le congrès de Brest, qui démarre vendredi pour finir dimanche par un discours de Lionel Jospin, s'annonce donc pour