Les députés ont adopté hier, en première lecture, par 314 voix
contre 254, l'ensemble du projet de budget pour 1998 (recettes et dépenses), dont ils avaient achevé l'examen la veille au soir. Les groupes PS, PC et RCV (Radicaux, Citoyens, Verts) ont voté pour, tandis que l'UDF et le RPR ont voté contre. Le texte va maintenant être examiné par le Sénat avant de revenir à l'Assemblée pour une seconde lecture. Le gouvernement pourrait profiter de cette navette pour rétablir les abattements supplémentaires de certaines professions (pilotes de ligne, VRP, journalistes, etc.).
Le maintien de ce privilège fiscal figurait dans le texte initial du projet de loi de finances, mais l'Assemblée avait voté un amendement pour le supprimer progressivement. Lionel Jospin en personne ayant souhaité, mardi, un délai d'un an pour organiser la concertation avec les professions concernées, les parlementaires devraient s'incliner.
D'autres tentatives de la majorité de mettre son grain de sel dans le texte ont été écartées par le secrétaire d'Etat au Budget. Christian Sautter s'est en particulier opposé à un amendement voté à l'unanimité par les députés, obligeant les concubins notoires à faire une déclaration de revenus commune. «Il faut attendre une définition légale du concubinage», laquelle devrait figurer dans un prochain texte sur le contrat d'union civile et sociale (CUCS), s'est justifié le secrétaire d'Etat. La bagarre autour du statut fiscal des concubins dure depuis plusieurs années. Jusqu'