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Libération

Le PS ouvre son congrès sur un nuage

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En attendant Jospin, les 1 250 congressistes de Brest ont entendu Fabius.
publié le 22 novembre 1997 à 12h35

Brest, envoyés spéciaux.

Les socialistes feraient bien d'en profiter. Des manifs polies et conviviales comme celle qui les attendait hier matin aux portes de leur congrès, ça ne va pas longtemps de pair avec le pouvoir. Comme annoncé, les syndicats CGT, CFDT et FO avaient apporté camions, sono, banderoles, tracts et militants sous le parapluie. Ils étaient quelque 800 des arsenaux, de la sous-traitance, des PTT, venus réclamer du boulot. François Hollande, futur premier secrétaire, dégoulinant sous la pluie, est allé à leur rencontre. «On comprend très bien la raison de votre venue. J'espère que vous comprenez la nôtre. On peut se rencontrer pour discuter. Quelle heure vous convient?» ­ Une meneuse CFDT, accueillante: «Vous êtes les bienvenus. On peut se voir cet après-midi.» ­ Hollande, prudent: «Mais ce n'est pas parce qu'il y a un congrès socialiste que tout est possible. Vous aurez aussi l'occasion de rencontrer des gens du cabinet du ministre de la Défense.»

La tête dure. A se demander pourquoi les socialistes avaient si peur de venir. Les mesures annoncées les semaines précédentes par le gouvernement pour les ouvriers de l’Arsenal ont déblayé le terrain. Un jeune chômeur a parlé au nom de l’intersyndicale: «Nous vous souhaitons un bon séjour. Mais n’oubliez pas que les Bretons ont la tête dure. Vous êtes au pouvoir, votre responsabilité est engagée. Nous ne l’oublierons jamais.» Une délégation a été reçue vers 13 heures. Les manifestants sont repartis. Les bus