Ils ont beau dire, les socialistes aiment les sacres. François
Hollande est un premier secrétaire du PS bien élu: 91% des voix militantes, contre 9% à son rival de la Gauche socialiste, Jean-Luc Mélenchon. Tout ça avec des militants mobilisés, malgré des résultats courus d'avance: 74% de participation.
Samedi, lors d'un conseil national rapidement expédié à Paris, en présence d'un Lionel Jospin silencieux, le nouvel élu a donc pu donner la composition de son équipe, le secrétariat national. Huit femmes sur vingt-cinq, beaucoup de parlementaires, moyenne d'âge, 45 ans.
Qu'on se le dise, le PS vit un saut de génération. Il n'y a qu'à regarder la composition du bureau national, direction collégiale du PS, bien des noms, comme ceux de Jack Lang, de Michel Rocard et de Laurent Fabius n'y figurent plus.
Ceux-là, anciens ministres, y sont désormais de simples invités.
Autour de François Hollande, deux hommes. D'un côté, Jean-Christophe Cambadelis, jospiniste, député du XIXe arrondissement à Paris, chargé des fédérations et des relations extérieures, poste clé à l'approche des élections régionales qui verront se constituer des listes communes PS-PC-Verts-MDC. De l'autre, Alain Clayes, fabiusien, député de la Vienne, qui veille à la trésorerie et à la coordination du secrétariat national. Ceux-là ne font que rempiler, tout comme le rocardien Alain Bergounioux, chargé de la communication et de l'information des militants, Jean-Pierre Bel (élections), Frédérique Bredin (secteur culturel et