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Libération

Des récalcitrants au projet sur l'immigration. Verts et PCF menacent de voter non au texte de Chevènement.

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publié le 3 décembre 1997 à 15h01

De son rendez-vous place Beauvau, au ministère de l'Intérieur lundi

soir, Guy Hascoët, député Vert du Nord, n'a qu'une seule chose à raconter: «Le whisky-Perrier était excellent.» Pour le reste, RAS, si ce n'est une drague ratée sur un discours sans nouveautés. Les collaborateurs de Jean Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, ont expliqué une fois encore la logique du projet de loi sur l'entrée et le séjour des étrangers, regardé un par un les amendements acceptables pour le gouvernement. Mais ils n'ont pas convaincu les députés écologistes. «S'il n'y a pas plus d'ouverture que ça, ce sera non», menace Hascoët. Lionel Jospin voulait une majorité plurielle, assemblage hétéroclite de socialistes, de communistes, d'écologistes, de radicaux et de chevènementistes. Il l'a. Est-ce ainsi que le Premier ministre l'entendait? Pas sûr. En tout cas, il a été pris au mot. Lundi soir, l'adoption du texte sur la nationalité défendu par Elisabeth Guigou s'est faite sans les voix communistes et Vertes qui, dans leur quasi-totalité, ont préféré s'abstenir. Coup de semonce? Voilà les mêmes qui laissent planer l'idée qu'ils pourraient aller plus loin en votant carrément non au texte Chevènement sur l'immigration, dont l'examen commence demain à l'Assemblée. Cela, alors que le gouvernement estime avoir fait une bonne partie du chemin vers la «gauche morale» en acceptant il y a quinze jours plusieurs amendements socialistes, en particulier la suppression des certificats d'hébergement et u