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Libération

Les Verts, aigres-doux de la majorite. Leur conseil national a applaudi puis critiqué Voynet et l'équipe Jospin.

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publié le 8 décembre 1997 à 15h18

Dominique Voynet est partie pour Kyoto au chevet de la planète. Mais

avant de décoller pour le sommet samedi, elle a passé plus d'une heure en tête à tête avec Lionel Jospin, puis trois quarts d'heure devant le Conseil national interrégional des Verts (Cnir). La majorité plurielle avait visiblement quelques petits bobos à soigner. Les socialistes en ont assez des postures vertueuses des députés Verts sur l'immigration. Les Verts, quant à eux, ne digèrent pas que le gouvernement ait autorisé le maïs transgénique, et encore moins que leur cheftaine ait été caution de ce choix. Ils ne goûtent également que très modérément la tournure que prend le débat sur les 35 heures. Passé la noce, et ses cadeaux symboliques (démantèlement de Superphénix, abandon du canal Rhin-Rhône), le couple Verts-PS connaît les premiers désagréments de la durée. Pas d'eau dans le gaz, juste quelques escarmouches. Il y a de part et d'autre l'envie ­ l'intérêt surtout ­ de faire longue route ensemble. Dominique Voynet y aura au moins gagné ­ au même titre que quelques pointures du gouvernement ­ le privilège d'un tête-à-tête régulier avec le Premier ministre, qui lui avait, il y a quelques mois, refusé la mise en place d'une structure de coordination de la majorité plurielle. Loyauté. Alors que le débat sur l'immigration s'est installé à l'Assemblée, Lionel Jospin lui a rappelé samedi que les formations de la majorité doivent montrer leur loyauté à l'égard de l'action gouvernementale. Hier, sur Radio J,