Les chiraquiens rêvent de revanche. Certains tout haut, comme
Bernard Pons. Le président de l'Association des amis de Jacques Chirac, qui se présente comme «la garde du coeur» du Président, s'active et jure «ne pas vouloir aller à Sainte-Hélène»... A croire que la cohabitation, c'est déjà l'île d'Elbe. Tournées en province. Encore «stupéfait» par la défaite de la droite aux législatives, l'ancien ministre des Transports avait réuni, dès le 25 juin à l'Assemblée nationale, plusieurs centaines de «fidèles» du chef de l'Etat. Il cherche, depuis septembre, à élargir ce premier cercle. Sur le mode de fonctionnement du RPR, dont il a été secrétaire général de 1979 à 1984, il multiplie les tournées en province depuis novembre. Il a nommé des délégués généraux et départementaux et lancé des groupes de travail. Présidés entre autres par Jaques Toubon, conseiller du chef de l'Etat, Charles Millon, président UDF de la région Rhône-Alpes, Hervé de Charette, président du Parti populaire pour la démocratie française (composante de l'UDF), François Baroin, député-maire RPR de Troyes, Claude Goasguen, secrétaire général de l'UDF, ou Philippe Vasseur, député UDF du Pas-de-Calais, «ils s'inspirent de ceux mis en place pendant la campagne présidentielle de 1995» et doivent faire «remonter des informations» au chef de l'Etat. Un conseil de l'association, composé d'une dizaine de responsables politiques RPR et UDF et d'une dizaine de membres de la société civile, doit être également mis en plac