Rien n'est jamais sûr au RPR. En principe, le conseil national
d'aujourd'hui ne devrait pas tourner au psychodrame. Au menu, la présentation des têtes de listes pour les régionales. Les affaires courantes, en somme. Les choses sérieuses viendront plus tard, lors des assises des 31 janvier et 1er février, où le parti débattra de son organisation interne et de son projet. Pour l'heure, Philippe Séguin devrait juste donner un avant-goût des décisions qui pourraient être adoptées alors, en rendant compte des orientations dégagées lors des assemblées générales de ces dernières semaines. Ce document de synthèse, mis au point par Charles Pasqua, devrait être renvoyé ensuite dans les fédérations, où les militants trancheront quelques sujets délicats: l'éventuel changement de nom du RPR, ou l'élection du président du parti gaulliste au suffrage universel des militants (et non plus par les délégués aux assises). En revanche, les secrétaires départementaux, bras armés de la direction, devraient continuer à être désignés par la rue de Lille. Séguin, qui campe au siège du RPR après avoir démissionné de la mairie d'Epinal, a assuré dans une interview au Monde du 10 décembre que la démarche de rénovation entreprise au lendemain de la défaite des législatives «n'a pas pour objectif d'organiser mon sacre (...). Nous n'avons pas à porter au pouvoir notre leader, notre chef de structure; l'homme qui est notre référence occupe déjà la magistrature suprême.» Voilà pour les bonnes manières en di