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Libération

Le Pithiverais voit l'avenir en «pays».Autour de la sous-préfecture du Loiret, 97 communes unissent leurs efforts.

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publié le 15 décembre 1997 à 15h42

Lorsqu'il parle du «pays» de Pithiviers, Christian évoque «un gâteau

fondant à base de crème d'amande, pâté d'alouette, miel, et betteraves.» De blé, de maïs et de luzerne aussi. Le département du Loiret est façonné par d'interminables plaines où s'impose la terre souple et humide. Christian habite Estouy, petite commune à une dizaine de kilomètres de Pithiviers. Cette sous-préfecture est depuis le 2 février 1996 la «capitale» du «pays de Beauce-Gâtinais en Pithiverais». Une entité qui réunit les 60 000 habitants de 97 communes, coincées entre la forêt d'Orléans au sud et l'Ile-de-France au nord. Pour prendre forme et exister, le «pays» a d'abord constitué neuf commissions de réflexion, puis rédigé en conséquence une charte de développement. Vendredi, les élus ont présenté cet état des lieux au conseil régional du Centre. Un dossier étayé de 44 projets, adopté à l'unanimité par l'assemblée, qui a débloqué un budget de 41,7 millions de francs. Il appartiendra aux deux autres partenaires, l'Etat et le département, de compléter prochainement l'enveloppe des subventions, estimée à 500 millions de francs.

Elu du coeur. Objectif: réconcilier la ville et la campagne. «C'est la structure juridique du pays, un syndicat mixte, qui va aider à pallier cette opposition», raconte avec conviction Paul Masson. A 77 ans, costume gris et cravate fleurie, ce sénateur, également vice-président du conseil général et maire, se bat pour le pays qu'il préside. «C'est grâce à lui, à sa personnalité,