Le RPR change de sigle. Il s'appellera désormais le Rassemblement.
C'est court. Mais c'est avec un grand R qui permet à Philippe Séguin de tourner la page du chiraquisme six mois après la défaite de la droite aux législatives. Jusque-là, le député des Vosges ne se considérait que comme le «patron» du parti . Désormais, il sera le «président» du mouvement gaulliste. Sa légitimité ne pourra être contestée, ni par l'hôte de l'Elysée, ni par ses féaux, puisqu'il sera élu au suffrage direct des militants lors des assises convoquées les 31 janvier et 1er février, Porte de Versailles à Paris, le lieu même où Jacques Chirac avait lancé le RPR en 1976. En annonçant cette petite révolution sémantique à valeur hautement symbolique devant les membres du conseil national réunis, samedi, dans un hôtel parisien du XVe arrondissement, le fief d'Edouard Balladur là encore c'est une petite première , Philippe Séguin n'a pas manqué de souligner les aléas du calendrier auquel il doit faire face. En mars 1998, avec les élections régionales et cantonales, «les Français émettront trois jugements en un seul vote: un jugement sur le premier bilan du gouvernement, un jugement sur l'action qui a été conduite par les régions que l'opposition dirigeait pour la plupart, un jugement sur notre détermination à nous rénover», a-t-il observé. Trois échéances qui pourraient être autant de handicaps. Sauf qu'en insistant sur le volet électoral, Séguin espère remobiliser les militants qui rêvent plus d'en déc