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Libération

Nouvelle-Calédonie: l'optimisme n'a duré qu'un jour. Les indépendantistes du FLNKS ont rejeté l'accord sur le nickel.

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publié le 19 décembre 1997 à 14h09

Nouvelle-Calédonie, correspondance.

La Nouvelle-Calédonie est dans l'impasse. De la société Eramet, les indépendantistes du FLNKS exigeaient une signature. Ils ont obtenu ce qu'ils appellent une simple «déclaration d'intention» et ont donc renvoyé à Paris une copie qui ne les satisfait pas. Hier, à Nouméa, le communiqué des indépendantistes a été aussi laconique que leurs discussions avaient été longues et tumultueuses. Car le minerai de nickel, qu'ils convoitent pour alimenter une usine de transformation dans le nord du pays, exacerbe leurs divisions internes et cristallise leur rancoeur. Le gouvernement avait pourtant, début novembre, trouvé une solution dont le principe avait été entériné par la SMSP, la société minière des indépendantistes, ainsi que par Eramet, propriétaire des mines de nickel (voir Libération du 3 novembre 1997). Cette compagnie, où l'Etat est majoritaire, acceptait de céder ses gisements du Koniambo contre l'assurance que l'usine serait bien construite. Non sans raison. Jamais Eramet n'a cru que son concurrent canadien Falconbridge, partenaire de la SMSP sur ce projet, irait au bout de ses engagements. La soudaine décision de Falconbridge de reculer de 2002 à 2006 la date des travaux puis son absence à la table des toutes dernières négociations n'étaient pour Eramet que la confirmation de ce qu'il savait déjà. Ce ne fut pas une surprise pour le gouvernement qui a vainement tenté, pendant quinze jours, d'obtenir une réponse des Canadiens. Dans ces con