Qu'il est difficile de partager une victoire annoncée. Telle est la
tâche du PS, qui inventait la majorité plurielle à la veille de législatives à suspense et qui tente aujourd'hui de limiter les frustrations. Jean-Christophe Cambadelis, numéro 2 du PS et négociateur en chef, a fait assaut de pédagogie, samedi lors de la convention du PS sur les régionales, devant les futures têtes de liste et secrétaires nationaux: «C'est un accord durable, il faut que tout le monde s'y sente bien.» Il leur a demandé de dépasser leurs vieux réflexes: «J'entends bien les camarades qui me disent: "Avec les communistes ça va, on les connaît? Mais les écologistes, on ne sait jamais où ils en sont" Sachez que les écologistes ont fait le pari de l'union dans la durée, il est nécessaire de contractualiser avec eux.» Résultat des courses, le PC devrait conduire les listes de la majorité plurielle dans six départements: l'Aisne, l'Allier, le Cher, la Seine-Saint-Denis (avec la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet), probablement l'Ardèche, encore en discussion, et le Val-de-Marne avec Michel Germa, président PC du conseil général. Ce dernier département, place forte communiste, était l'une des pierres d'achoppement des discussions. Le PS cède donc; le député-maire socialiste de Créteil Laurent Cathala n'arrivera qu'en deuxième position. Ce dernier se voyait déjà président de la région Ile-de-France en cas de victoire de la gauche. Il a peut-être parlé trop vite. Pour ce poste