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Libération

Quel avenir pour les Verts au sein de la gauche plurielle? (1). «Pour le PS, les écolos sont des zozos».

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publié le 22 décembre 1997 à 13h56

La majorité plurielle perd ses couleurs. Le Vert s'efface. Et s'en

plaint. Etait-ce juste le temps d'un essorage parlementaire, en plein débat sur l'immigration, qui a vu le ministre de l'Intérieur afficher son mépris des belles âmes écologistes et celles-ci s'éclipser au moment du vote? En tout cas, ça laisse des traces. Et une question posée par Guy Hascoët, député du Nord: «Est-ce que l'on n'est pas en train d'assister aux retrouvailles de l'axe PS-PC, et du coup ils n'auraient plus besoin du reste?» Sans écologistes, pourtant, il n'y a plus vraiment lieu de parler de majorité plurielle. Tout au plus d'une resucée d'Union de la gauche. Que sont les citoyens de Jean-Pierre Chevènement, si ce n'est d'anciens socialistes partis par ferveur nationale et sauvés de la marginalité par une marche arrière? Les radicaux sont depuis longtemps un appendice du PS; les communistes, des alliés traditionnels tantôt fâchés tantôt séduits. L'écologie, ce n'était que 3,5% lors de l'élection présidentielle, mais c'est la touche nouvelle qui donne la coloration «plurielle» de la majorité de Lionel Jospin. Qui le sait bien. Le Premier ministre n'a cependant pas voulu faire de cadeau aux Verts lors du débat sur l'immigration. Croisant, la semaine dernière, Noël Mamère à sa sortie de l'hémicycle, il lui a lancé avec son air sévère: «On t'entend trop.» Tout au long de la discussion parlementaire sur son texte, Jean-Pierre Chevènement a allumé les députés Verts. Il s'en est pris «à ceux qui ont p