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Libération

Regionales: Hollande fait le modeste. Gagner deux régions en mars serait «un triomphe», prétend le premier secrétaire du PS.

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publié le 22 décembre 1997 à 13h56

La scène a fait le tour du PS: Edouard Balladur, interviewé par

Philippe Bouvard sur les pitbulls au Bataclan, ça fait un tabac chez les socialistes. C'était jeudi soir, et samedi le PS réuni en convention à la Mutualité à Paris en rigolait encore. C'est qu'il aime voir la droite préférer le ridicule au silence, ça a quelque chose de rassurant. Bonne fille, l'opposition fournit au PS l'occasion de se détendre un peu. Il en a bien besoin. L'année 1997 fut agréable aux socialistes, auxquels elle a offert un inattendu retour en grâce, mais elle se termine par une petite baisse de régime. Ces derniers temps, le ton a changé rue de Solférino: plus défensif qu'offensif. L'immigration qui fissure la majorité plurielle, la Cour de cassation qui rejette le pourvoi d'Henri Emmanuelli et exhume du même coup la vieille affaire Urba, autant de sujets qui font grimacer. Et encore" personne n'a demandé aux socialistes ce qu'ils pensent de la toute fraîche amitié entre Lionel Jospin et le roi Hassan II.

François Hollande ne s'y est pas trompé: «Nous entrons, avec la perspective des élections de mars, dans une période qui sera encore plus complexe, encore plus difficile. Rien ne nous sera épargné, la moindre des faiblesses sera vécue comme une faute, le moindre relâchement de notre part sera interprété comme une erreur, même nos succès seront discutés"» Alors, dans ces moments-là, mieux vaut aller compter les poux de l'adversaire, qui n'en manque pas. Le premier secrétaire du PS s'est donc em