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Libération

Les discussions entre Lafleur et des indépendantistes fâchent le FLNKS. Ces élus veulent régler l'avenir de la Nouvelle-Calédonie avant la fin mars.

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publié le 31 décembre 1997 à 14h47

«C'est une escroquerie politique.» Rock Wamytan, interrogé hier soir

à Nouméa, sur RFO, n'a pas mâché ses mots. Le ton patelin mais la phrase assassine, le président du FLNKS a condamné la «pseudo-ouverture» de discussions politiques sur l'avenir du territoire. Des discussions dont la reprise avait été, la semaine dernière, conjointement proclamée par Jacques Lafleur, leader de la droite locale (RPCR), et un tout nouveau «comité de coordination des indépendantistes» pour les négociations, qui regroupe des hommes en rupture de ban avec le FLNKS. Parmi eux, François Burck et Léopold Jorédié, respectivement ex-président et ex-deuxième vice-président de l'Union calédonienne, parti majoritaire au sein du FLNKS, mais aussi Raphaël Mapou, numéro deux du Palika, une autre composante du FLNKS. Après l'assassinat du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou en 1989, Jacques Lafleur les avait choisis comme interlocuteurs favoris, un peu trop privilégiés au goût des autres indépendantistes, qui avaient fini par s'irriter d'une telle connivence. François Burck et Léopold Jorédié y perdront leur poste politique. Relégués au rang de simples spectateurs, tout comme Jacques Lafleur, avec qui le FLNKS ne veut plus négocier tant que ne sera pas réglé le dossier minier qui l'oppose au gouvernement. C'est donc au purgatoire que s'est ourdi le complot. Union sacrée qui peut se prévaloir de réunir, malgré tout, les présidents des trois provinces de Nouvelle-Calédonie: Jacques Lafleur au sud, Léop