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Libération

Les régionales dans le Nord-Pas-de-Calais. La gauche plurielle éclate dans son labo. Les négociations PS-Verts sont rompues.

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publié le 2 janvier 1998 à 17h35

Lille, correspondance.

La gauche plurielle se querelle, la droite ne va guère mieux. Dans les deux camps, la préparation des régionales dans le Nord-Pas-de-Calais réveille les vieux conflits et aiguise les appétits.

Il y a une dizaine de jours, les Verts et les socialistes ont rompu les négociations. Depuis, c'est le statu quo et il est fort probable que les choses en restent là. Les communistes, qui ont joué les médiateurs pour tenter de convaincre les uns et les autres de faire liste unique, ont finalement renoncé. La gauche plurielle se fera sans les amis de Dominique Voynet, dans la seule région présidée depuis six ans par les Verts, alliés au PS.

Pour les écologistes, les choses étaient simples: l'union de la gauche ne devait avoir d'autre objectif que de permettre à l'actuelle présidente, Marie-Christine Blandin, de se succéder à elle-même. Les Verts estiment qu'ils n'ont pas présidé la région pendant six ans dans le seul but de «garder la place au chaud pour le PS». Mais le PS local ne l'a jamais entendu de cette oreille. «Les socialistes ont toute légitimité pour présider cette région qui est à gauche et doit le rester», affirme Michel Delebarre, revenu de ses échecs successifs en 1992 aux régionales et 1993 aux législatives. Emporté dans la tourmente des affaires, les socialistes avaient perdu le conseil régional, puis le conseil général du Nord. En 1997, la donne a changé. La région n'a jamais eu autant de députés de gauche, et le Nord, dirigé par un RPR, a toute ch