Fanfare, petits-fours, recommandations en tout genre. Mais pas de
polémique. Le marathon des voeux a débuté, hier, comme chaque année, à l'Elysée. Une occasion en or pour le chef de l'Etat. Au fil de ses propos, tout comme le Premier ministre, il s'est employé à définir ses prérogatives. Jacques Chirac a donné le coup d'envoi de ces cérémonies avec le salut au drapeau. Pendant qu'il passait en revue un détachement d'honneur de la garde républicaine au son de la Marche consulaire de Marengo, le gouvernement au grand complet s'est retrouvé, lui, au ministère de l'Intérieur autour de Jean-Pierre Chevènement, comme le veut la tradition des retrouvailles de début d'année. Trois petites tables pour une discussion «amicale et informelle». Si la ministre de la Culture, Catherine Trautmann, semblait plus préoccupée par les violents incidents de la Saint-Sylvestre à Strasbourg et de la polémique entre le procureur de la République et le préfet (lire page 11), les autres, comme le remarquait l'un d'eux, «préféraient , Dieu soit loué, dire des conneries entre copains».
A 9h45, ministres et secrétaires d'Etat se sont rendus à pied à l'Elysée, où Lionel Jospin les avait précédés pour son entretien hebdomadaire avec le président de la République avant le Conseil des ministres. Dans le salon des ambassadeurs, le Premier ministre a rappelé que «la République est une exigence de l'esprit, un ferment de lutte active et obstinée contre les menaces et les inerties de l'injustice». Puis il a ouver