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Libération

Comment Hue a «avalé» l'euro. La couleuvre du PCF.

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publié le 5 janvier 1998 à 17h27

Plus dur sera l'atterrissage. Robert Hue a toujours rejeté en bloc

la future monnaie unique. Et le PCF assuré que jamais il ne voterait le traité d'Amsterdam. Or pour les communistes, le calendrier se précipite. A l'approche du début du mois de mai, quand sera arrêtée la liste des pays qualifiés pour adopter la devise européenne, le secrétaire national du PCF commence à déployer des trésors de pédagogie pour faire admettre la réalité de l'euro à ses amis: il a amorcé le mouvement le 14 novembre, en affirmant publiquement que «l'euro n'est pas la fin de l'histoire». Mais dans le même temps, il organisait une manifestation nationale ambitieuse contre la monnaie unique, prévue le 18 janvier à Paris. Et profitait opportunément de la décision du Conseil constitutionnel imposant une réforme de la loi fondamentale avant la ratification du traité d'Amsterdam pour réclamer de plus belle un référendum sur ledit traité.

Virage à négocier. Pourtant, la monnaie unique pas plus que la ratification du traité européen ne signifient de façon inéluctable la rupture avec le gouvernement Jospin. La participation à la «majorité plurielle» est trop chère au coeur de Robert Hue pour qu'il y renonce si vite. Mais comment négocier ce virage auprès de ses troupes? Comment leur faire accepter demain ce contre quoi le PCF se bat depuis des mois? Ce début d'année se prête mal à la brouille irrémédiable. Le patron du PCF est coincé par un accord quasi général avec les socialistes pour les élections régi