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Libération
Interview

La CGT revendique la paternité du mouvement. Jacqueline Lazarre réplique à Nicole Notat, qui parlait de «manipulation».

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publié le 7 janvier 1998 à 17h51

acqueline Lazarre est secrétaire confédérale de la CGT, chargée des

sans-emploi.

Nicole Notat prétend que les chômeurs sont «manipulés»: la CGT est la seule confédération syndicale à soutenir le mouvement des chômeurs.

Non seulement la CGT soutient le mouvement des chômeurs dans leur diversité, mais elle en est à l'origine. Que la CGT organise l'ensemble des salariés, qu'ils soient actifs, privés d'emploi au travers des comités de chômeurs, ou retraités, donne de la force, de l'efficacité et de la cohérence aux revendications. Ce qui nous anime dans ce conflit, c'est la prise en compte de toutes celles et de toux ceux qui sont exclus et expriment leur colère et des exigences fortes depuis plusieurs semaines.

Occuper des antennes Assedic, est-ce bien dans la tradition cégétiste?

La revendication d'une prime de fin d'année n'est pas nouvelle. Ainsi, à Marseille, le comité de chômeurs CGT, issu de la lutte des chantiers navals de La Ciotat en 1989-90, avait obtenu de bons résultats, en mettant sous pression les Assedic locales. En 1996, 50 000 primes de Noël avaient ainsi été distribuées dans le département des Bouches-du-Rhône. Le fait nouveau cette année, c'est l'ampleur du mouvement.

Qu'attendez-vous de la réunion du conseil d'administration de l'Unedic d'aujourd'hui?

Déjà que soient portées à l'ordre du jour la question des fonds sociaux. Et que tous les fonds qui ont été dispatchés vers le fonds solidarité logement ou EDF-GDF, par exemple, reviennent au sein de l'Unedic. Et enf