Reprendre la main et reprendre ses troupes en main" Hier, tandis que
les occupations des Assedic faisaient monter la pression d'un cran supplémentaire au sein de la majorité plurielle, Lionel Jospin a commencé à préparer sa contre-offensive. Aujourd'hui se tient un conseil d'administration de l'Unedic crucial. Si, comme il est probable, ses résultats ne suffisaient pas à apaiser la colère des chômeurs, le Premier ministre a d'ores et déjà programmé de sortir de son silence. Il pourrait le faire demain, au plus tard vendredi.
A l'origine, Lionel Jospin aurait souhaité s'exprimer au cours de la séance des questions au gouvernement, cet après-midi à l'Assemblée nationale. Manque de chance, il est à cette heure-là de corvée protocolaire à l'Elysée, pour les voeux du président de la République à l'adresse des ambassadeurs de pays ayant des accords spéciaux avec la France.
Quant au fond du message, Jospin devrait reprendre ce que ses conseillers répètent depuis plusieurs jours. Qu'il est attentif aux problèmes des chômeurs de longue durée. Que le gouvernement a déjà pris des mesures sur le sujet (aides aux cantines, quadruplement de l'allocation de rentrée scolaire, reciblage des contrats emploi-solidarité). Que le projet de loi-cadre sur l'exclusion, qui associe 19 ministères, sera présenté en Conseil des ministres fin mars, peut-être avant. Et que la meilleure façon de lutter contre l'exclusion, c'est de créer des emplois, via les emplois-jeunes et les 35 heures. La grande questio