Menu
Libération

A Strasbourg, la riposte s'annonce sévère. Le maire PS a dévoilé hier ses propositions.

Article réservé aux abonnés
publié le 8 janvier 1998 à 17h54

Strasbourg envoyé spécial

Les élus strasbourgeois ont choisi leur camp. Pour répondre aux sinistres de la nuit de la Saint-Sylvestre, 60 à 80 voitures avaient été incendiées, ils ont opté pour la répression. Une volée de mesures particulièrement sévères a été annoncée hier, à l'issue d'une table ronde à laquelle n'a pas souhaité participer Edmond Stenger, le procureur de la République, qui avait vivement critiqué la police la nuit du nouvel an.

Roland Ries, maire socialiste de Strasbourg, s'est d'abord félicité des sanctions «lourdes et rapides» prises contre des jeunes qui avaient participé aux violences. «Cela permet la dissuasion.» Puis il a dévoilé ses propositions. Elles prévoient notamment «un usage plus systématique» de la mise sous tutelle des prestations sociales, en faveur d'une «authentique action éducative». Une mesure réservée aux familles «déstructurées», qui permettrait de «peser» financièrement sur les parents de jeunes délinquants.

Surveillance. Elles préconisent aussi «le raccompagnement des jeunes mineurs dans leur foyer familial à partir d'une certaine heure». Pour éviter la polémique apparue cet été lorsque certains maires de droite ont décrété le couvre-feu, Roland Ries a précisé qu'il ne s'agirait que de «vérifier auprès des parents l'autorisation de sortie», et en profiter pour les sensibiliser aux «risques de sorties trop tardives».

Les propositions visent aussi à renforcer les forces de police, de créer à Strasbourg un «foyer d'encadrement pour jeunes