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Libération

L'Elysée et les proeuropéens s'opposent au référendum. Ils préfèrent la voie du Congrès pour ratifier le traité d'Amsterdam.

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publié le 8 janvier 1998 à 17h53

Sur Amsterdam, Jacques Chirac s'est fait une religion. La révision

constitutionnelle préalable à la ratification du traité ne se fera pas par référendum. Mais par le Congrès, qui devra se prononcer uniquement sur les modifications demandées par le Conseil constitutionnel. Le chef de l'Etat ne veut pas d'un paquet-cadeau, donc, comme l'avait suggéré, mardi, le premier secrétaire du PS, François Hollande. Celui-ci aurait bien vu une révision de la loi fondamentale élargie à d'autres sujets, comme la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, le cumul des mandats et la parité hommes-femmes. Mais, à l'inverse, certains ministres ne souhaitaient pas que la discussion soit «polluée» par d'autres thèmes que le dossier européen. C'est aussi l'avis du Président. Les sénateurs de droite, majoritaires au palais du Luxembourg, seront plus enclins à voter un texte qui aura reçu son aval. Pour Jacques Chirac, un référendum est trop risqué alors que la monnaie unique est sur les rails et qu'il s'en est encore fait hier le chantre devant le corps diplomatique, reçu à l'Elysée à l'occasion des voeux.

Le président du Conseil constitutionnel, Roland Dumas, a indiqué hier qu'il croyait «plutôt» à la voie du Congrès, soulignant toutefois que «la liberté d'appréciation est laissée au président de la République», qui est le «maître du jeu». Les promaastrichtiens optent eux pour la réunion du Parlement en Congrès. Le président de l'UDF, François Léotard, a estimé hier qu'un processus référenda