Menu
Libération

Chirac, des voeux au nom de l'emploi. Le Président recevait hier les représentants syndicaux, patronaux et associatifs.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 janvier 1998 à 22h08

Les cérémonies des voeux ont du bon pour Jacques Chirac. Elles lui

permettent de multiplier les mises en garde au gouvernement. Hier, à l'Elysée, devant les représentants syndicaux, patronaux et associatifs, autrement dit les «forces vives» de la nation, le président de la République, accompagné de Lionel Jospin, n'a pas manqué d'aborder longuement le problème de l'emploi, quelques heures avant que les associations de chômeurs soient reçues à Matignon (lire aussi en pages Evénement). Il l'a fait, une nouvelle fois, dans une tonalité libérale. «De tous les pays occidentaux, nos concurrents, nous sommes celui où les créations d'emplois dans le secteur privé ont été les moins nombreuses au cours des vingt dernières années, et où l'emploi public a plus progressé», a-t-il constaté. «Comment financer, à un niveau élevé, l'Etat et les collectivités publiques sans freiner le développement de l'activité et de l'emploi par des prélèvements excessifs?», s'est-il demandé avant de répondre: «Cette question n'est ni de gauche ni de droite, elle est d'intérêt national.»

Observant qu'«à la différence de l'emploi public, l'emploi privé ne se décrète pas», Jacques Chirac a donné quelques conseils au gouvernement ­ «assurer un environnement stable et favorable à la création d'activités, encourager, par les souplesses nécessaires, les formes modernes d'organisation du travail» ­ et s'est permis une allusion au mouvement des chômeurs: «L'actualité nous montre chaque jour combien l'emploi doit êtr