Menu
Libération

Régionales en Ile-de-France. Strauss-Kahn s'autoproclame grand chef. DSK a fêté autour d'un dîner son intronisation à la tête de la campagne socialiste. Mais il ne dit pas s'il lâcherait Bercy pour la présidence de la région....

Article réservé aux abonnés
publié le 9 janvier 1998 à 22h07

Bercy mercredi soir, Dominique Strauss-Kahn reçoit à dîner. La

campagne des socialistes pour les élections régionales, qu'il doit conduire en Ile-de-France, a plutôt mal commencé. Depuis Noël, ses amis ministres, Claude Allègre et Daniel Vaillant, lui ont mis Michel Rocard, qui n'a rien demandé, dans les pattes. Ils tentent d'en faire un futur président de région, puisque lui ministre des Finances ne pourra briguer, pour cause de cumul, ce poste en cas de victoire. DSK ne veut pas en entendre parler. Il a son propre scénario: ce combat, il a prévu de le mener depuis plus d'un an, et même si la dissolution l'a fait ministre, il ne lâchera pas prise. C'est la bagarre en jospinie. «Encore quatre jours comme ça, on allait droit dans le mur», respire un convive de Bercy. Mais ce soir-là, DSK sait déjà qu'il a gagné. Il est l'unique chef de file de la gauche en Ile-de-France. Au cours de ce dîner d'intronisation, on se lâche, car la bataille a été âpre. Torpiller la campagne. DSK ne donne pas de noms mais glisse d'entrée: «Certains collègues sont venus me déstabiliser dans les affaires régionales.» Claude Allègre et Daniel Vaillant ont probablement les oreilles qui sifflent. «S'il y a un ministre qui veut s'occuper des régionales, qu'il aille voir du côté du Languedoc-Roussillon», raille une voix autour de la table en visant le premier, qui s'était présenté dans l'Hérault en 1992. «Pour Paris, certains ont pris le risque de torpiller la campagne régionale», grogne une autre à l'en