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Libération

Sorbonne-Radio France attend toujours sa voix

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publié le 10 janvier 1998 à 22h12

User ses fonds de culotte dans son fauteuil plutôt que sur les bancs de la fac tout en suivant des cours, c'était possible grâce à Sorbonne-Radio France. Créée en 1947, la radio retransmettait sur la capitale les cours de huit universités parisiennes en direct, pendant 40 heures chaque semaine, de 9 heures à 17 heures, de novembre à mai. A la rentrée dernière, Sorbonne-Radio France n'a plus donné du tout de la voix, alors qu'elle était diffusée en ondes moyennes, sur 312 OM. Une étude a démontré que peu d'étudiants, auditeurs-cibles de la radio, disposaient d'un équipement capable de capter ces ondes. Depuis 1991 d'ailleurs, Jacques Pomonti, le président de Sorbonne-Radio France, réclame une place en FM. En vain. «A la fin de l'été, je me suis retourné vers le Conseil supérieur de l'audiovisuel, poursuit Jacques Pomonti, et j'ai demandé qu'au moins à titre provisoire, on nous accorde une fréquence peu ou pas utilisée.»

Il visait les fréquences dites «de confort» de France Culture et de France Musique. En effet, ces deux stations disposent chacune de deux fréquences sur la région parisienne, alors qu'une seule s'avère expressément nécessaire à leur réception. «Le président de Radio France nous a répondu qu'il en avait besoin.» Michel Boyon couve ces deux fréquences pour, éventuellement, les attribuer à son bébé, Le Mouv', dont l'avenir est suspendu à un rapport qui sera remis la semaine prochaine à Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication. Du coup, Ja