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Libération

Les chômeurs reprennent d'assaut les Assedic. Reçus par Martine Aubry, ils réclament une augmentation des minima sociaux.

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publié le 13 janvier 1998 à 22h14

Les mouvement des chômeurs s'apparentent de plus en plus au

sparadrap du capitaine Haddock: quelque chose qui colle aux doigts et dont on n'arrive pas à se débarrasser. Après avoir fait intervenir la police ce week-end pour faire «Assedic rase», le gouvernement se retrouvait hier soir quasiment ramené à la case départ: on recensait en effet, au plus fort de la journée, quelque 20 sites occupés, dont une dizaine d'antennes Assedic. Certaines associations, comme l'Apeis, organisaient des variantes, comme le «pique-nique chez Leclerc» (lire ci-dessous). Après avoir été reçus à Matignon, reconnus, intégrés au processus de conception de la loi sur l'exclusion, les associations et le comité national des chômeurs CGT n'ont en rien désarmé. Invités hier après-midi par Martine Aubry, ils sont entrés dans le ministère de l'Emploi et de la Solidarité comme dans une ANPE, en criant «un revenu, c'est un dû». Visiblement pas impressionnés par les ors ministériels, les représentants des chômeurs (AC!, Apeis, MNCP, CGT, Partage) n'ont pas relevé l'honneur d'être introduits «dans le salon des accords» (ceux de Grenelle en 1968, ndlr). Et, à la sortie, ils faisaient, en vieux briscards, un compte rendu en deux temps. Primo: Hubert Constancias (MNCP) se félicitait de «l'ouverture du dialogue». Maurice Pagat, l'«ancien», parlait même de «moment historique pour le mouvement social». Selon les délégations, Aubry leur a proposé un calendrier de travail pour préparer sa loi sur l'exclusion, avec d