La gauche francilienne n'est toujours pas en ordre de bataille pour
les élections régionales. Certes, les Verts d'Ile-de-France, après avoir menacé de constituer des listes séparées, se sont finalement ralliés dimanche à un accord unitaire. Seule subsiste désormais avec eux une difficulté dans le département de l'Essonne où ils réclament deux candidats en position éligible. Plus anecdotiques, les tractations avec les chevènementistes du MDC sont au point mort. Mais c'est d'abord au sein même du Parti socialiste que «l'on continue à s'empailler de plus belle», selon l'expression d'un candidat sur la liste parisienne.
Les cicatrices du duel pour la candidature socialiste à la présidence de la première région française entre Dominique Strauss-Kahn et Michel Rocard restent vives. Farouchement opposés à la solution «DSK» finalement retenue, Claude Allègre et Daniel Vaillant ne désarment pas. S'ils considèrent que le retrait de Michel Rocard est maintenant définitif Vaillant a publiquement apporté son soutien à Strauss-Kahn hier soir sur France 3 , ils ne se satisfont pas pour autant du dispositif arrêté. Le ministre des Finances a bien tenté une ouverture: jeudi dernier, il a appelé Daniel Vaillant pour lui proposer une réunion et évoquer la question ultra-sensible du leadership à gauche dans la capitale.
Selon lui, c'est là que se situe le blocage, Vaillant n'appréciant guère de voir rôder les pointures autour d'une capitale qui pourrait basculer à gauche lors des municipales de