Tous ravis. Et ils en redemandent. Un vrai consensus, après plus de
quatre heures de discussions avec le chef de l'Etat. Les douze maires, invités hier pour échanger leurs vues sur la violence urbaine, en sont sortis avec le même sentiment: avoir dit beaucoup et en avoir autant appris à Jacques Chirac. Ambiance studieuse, même pas interrompue par une pause boisson. «Un bon moment républicain. Chacun a compris qu'il n'y a pas, d'un côté, les méchants laxistes et, de l'autre, les méchants fascistes. Il n'y a même pas eu une petite chicanerie», a commenté Pierre Bédier, maire RPR de Mantes-la-Jolie. «Tout cela était très policé, ce qui est pratique pour instaurer un véritable dialogue. Tout ce qui peut dédramatiser et rassembler n'est jamais négligeable», a ajouté Patrick Braouezec, maire PC de Saint-Denis. «On a des sentiments comparables et des cheminements intellectuels semblables», a renchéri Jean-Marie Bockel, maire PS de Mulhouse. «Nous avons pu exposer nos difficultés quotidiennes et montrer que ce que nous faisions dans nos villes ne pouvait endiguer la violence», notait Bruno Leroux, maire PS d'Epinay-sur-Seine.
D'emblée, le chef de l'Etat a cadré la réunion, prévue depuis novembre et décidée le 6 janvier. Il a proposé trois thèmes: le bilan des différentes mesures mises en oeuvre jusqu'ici dans les quartiers difficiles, la délinquance et un troisième volet, qui n'a pu être abordé, consacré à l'immigration, à l'urbanisme et aux différents extrémismes. Les douze maires so