Menu
Libération

Faut-il un secrétariat d'Etat à la Ville? Martine Aubry a évoqué la création du poste mardi. Depuis, les rumeurs courent.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 janvier 1998 à 16h13

En annonçant la création prochaine d'un secrétariat d'Etat à la

Ville (Libération du 14 janvier), Martine Aubry a pris tout le monde de court. Et déclenché un sacré pataquès. Matignon, qui n'a pas eu l'initiative de la déclaration, parle d'«hypothèse» et rectifie: «C'est le Premier ministre qui peut prendre cette initiative.»

Avant même que la nouvelle ne soit confirmée, des noms pour garnir le fauteuil circulent déjà. On évoque celui d'Adeline Hazan, magistrate proche d'Aubry. On parle de Jean-Pierre Sueur, maire d'Orléans, déjà chargé d'une mission d'évaluation sur la politique de la ville, dont le rapport doit être remis à Aubry début février. On évoque aussi d'éventuels développements des attributions dévolues à Bernard Kouchner. «Je ne suis candidat à rien du tout», a dit Bruno Le Roux, maire d'Epinay-sur-Seine, à la sortie de la table ronde élyséenne des maires sur la violence urbaine, mardi soir. «On ne m'a rien proposé», a confié hier le maire PC de Saint-Denis, Patrick Braouezec, avant de préciser le «besoin d'un secrétariat d'Etat à la Ville, à condition qu'on ne lui fasse pas jouer le rôle de pompier». En attendant la désignation de l'heureux élu, l'évocation du maroquin suscite des réserves.

Eviter d'être en première ligne. Beaucoup se demandent si la trouvaille d'Aubry n'est pas un retour à la case départ. En créant un poste ad hoc, la ministre rompt avec son idée de banaliser la politique de la ville et de tout résoudre par l'économique et l'emploi. «Le temps de