Les Assedic ne sont plus la cible privilégiée des chômeurs. La
palette des locaux à occuper s'est beaucoup diversifiée. Il y a maintenant des mairies (à Saint-Brieuc, Guingamp, Lannion, Grenoble); une chambre des métiers (Alès); des bâtiments EDF (Bordeaux-Médoc); une union patronale (Metz); des locaux du Parti socialiste (Mulhouse). A Paris, des militants d'AC!, du Comité des sans-logis, de Sud, de la CNT (Confédération du travail) ont choisi de s'installer à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm. Ailleurs, la police est intervenue sans heurts pour évacuer l'ANPE de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, ainsi que la Chambre de commerce et d'industrie de Troyes et le centre des impôts de Lorient. Une journée désormais «ordinaire» pour des chômeurs toujours en colère...
Au lendemain des manifestations de chômeurs à Paris et en province qualifiées de «formidable encouragement» par les intéressés, les associations AC!, Apeis, MNCP et les comités CGT des chômeurs parient sur un «élargissement» du mouvement. Une journée d'action nationale est prévue samedi, dans l'espoir de rallier les salariés. A Paris, la manifestation partira à 14 heures de la Place de la République. «L'opinion publique a de la sympathie pour le mouvement. Il faut maintenant qu'elle s'engage», déclare Claire Villiers d'AC!. Si le relèvement des minimas sociaux reste au centre du mouvement, les 35 heures figurent aussi, désormais, en bonne place des revendications. Façon de continuer à alimenter une dyn