Inaugurée en 1982 pour obtenir «une amélioration significative des
résultats scolaires des élèves les plus défavorisées», la politique des zones d'éducation prioritaires (ZEP) a été officiellement «relancée» par Ségolène Royal au cours du Conseil des ministres d'hier. La ministre déléguée à l'Enseignement scolaire entend ainsi rompre avec le «douloureux silence» des gouvernements de droite, accusés d'avoir négligé ce dossier au cours des quatre dernières années. Près de 9,5% des effectifs de l'enseignement scolaire sont actuellement scolarisés dans 563 ZEP. Objectif d'équité. Parce que l'école reste souvent «le dernier rempart contre une rupture définitive du lien social», l'Education nationale continuera de «donner plus à ceux qui ont moins». Selon Ségolène Royal, cette «stratégie inégalitaire instaurée dans un objectif d'équité» mérite toutefois d'être profondément révisée. En juin 1998, des assises nationales des ZEP, précédées par une série de forums académiques, devraient permettre le repérage des réussites et des échecs. Présenté hier en Conseil des ministres, le plan de relance prévoit des mesures visant à une «reconnaissance» du métier d'enseignant dans les ZEP. Une priorité dans l'accès à la formation sera notamment accordée à ces professeurs qui bénéficient déjà d'avantages financiers substantiels. Le ministère envisage également la mise en place de «procédures particulières» pour le choix des chefs d'établissement. «Redéploiement.» Pour améliorer l'efficacité du