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Libération

Chirac, pèlerin de l'intégration au Val-Fourré. En visite dans la ZUP de Mantes-la-Jolie, il a appelé «à la mobilisation et à l'action».

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publié le 16 janvier 1998 à 16h17

Rien de plus banal que l'inauguration d'un hôpital. Sauf quand c'est

au Val-Fourré, la ZUP sensible de Mantes-la-Jolie, d'où Jacques Chirac a illico zappé, hier, sur les difficultés des banlieues pour tirer un premier bilan de sa table ronde de mardi avec les douze maires de villes moyennes et lancer «un appel à la mobilisation et à l'action» pour «une intégration réussie.» Le RPR Pierre Bédier, l'un de ces édiles conviés à l'ELysée, s'est fait un plaisir de lui rendre l'invitation en le recevant d'abord à l'hôtel de ville. Il a évoqué son «ras-le-bol» qui le gagne: «D'insultes en incivilités, d'incivilités en délits, de délits en crimes, nous avons le sentiment de grimper l'échelle de l'inacceptable.» «Paix publique». Le chef de l'Etat s'est bien gardé de répondre sur le même ton. «Face à l'insécurité, à la violence, dangers auxquels sont confrontées toutes nos sociétés, la réponse doit être globale. Il faut à la fois s'attaquer aux racines du mal et combattre ses manifestations», a-t-il remarqué avant d'insister sur «trois impératifs». L'emploi d'abord: «Le chômage est la source de tout, car le facteur essentiel de l'intégration d'un jeune dans la société, c'est d'avoir un travail.» Ensuite, le besoin de «développer une culture de responsabilité» en appelant les jeunes, les familles, l'école, les associations, les élus, l'Etat à «se mobiliser ensemble». Et pour finir, la nécessité «d'assurer la paix publique». Sur ce point, le chef de l'Etat s'est refusé à s'engager dans