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Libération

Le débat sur la réforme de la justice calme les députés. Peu nombreux, ils ont écouté Elisabeth Guigou présenter ses projets pour 1998 et 1999.

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publié le 16 janvier 1998 à 16h18

Hier à l'Assemblée nationale, le débat d'orientation sur la réforme

de la justice n'a pas été l'occasion de déclarations passionnées. Ce sont des députés bien calmes et peu nombreux qui ont sagement écouté les interventions. Les seules saillies, on les a entendues pendant le discours de la ministre de la Justice, quand Elisabeth Guigou a abordé les délicats problèmes de l'indépendance du parquet ou de la délinquance. «Chacun attend de la justice qu'elle participe pleinement à la sécurité», assure la ministre. «C'est mal parti!» se marrent Pierre Mazeaud et Patrick Devedjian (RPR). Ou encore «la justice doit être indépendante et impartiale», lance la garde des Sceaux; «en voilà une info!» s'amusent les mêmes" Elisabeth Guigou a présenté les trois volets de son futur projet de réforme (lire encadré), mais c'est, bien sûr, l'indépendance du parquet qui a retenu l'attention des orateurs. Consciente des oppositions multiples et des craintes que suscite son projet de réforme, la garde des Sceaux s'est employée à rassurer les députés. «La magistrature a des pouvoirs, mais elle n'est pas un pouvoir. Car le pouvoir ne procède que du suffrage», a-t-elle dit en introduction. Applaudissements à gauche comme à droite. La ministre continuera de définir «la politique judiciaire déterminée par le gouvernement par des directives générales adressées aux parquets». En revanche «les instructions individuelles ne viendront plus orienter ou désorienter un dossier apparemment pris en charge locale