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Libération

Mouvement des chômeurs. Matignon pourrait revoir les minima sociaux. Il veut régler le dossier «d'ici à quelques semaines».

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publié le 16 janvier 1998 à 16h16

La très symbolique Ecole normale supérieure occupée, les

chassés-croisés dans les mairies, les unions patronales, les centres EDF, et même certaines Assedic: le mouvement des chômeurs, ragaillardi par son succès de mardi dernier, ne faiblit pas. Il s'est donné un objectif: durer au moins jusqu'à samedi, jour de manifestations dans toute la France. Outre les associations de chômeurs, (AC!, Apeis, MNCP et comité de chômeurs CGT), la confédération CGT, SUD, le groupe des 10, Tous ensemble (oppositionnels CFDT) participeront aux défilés, sur le thème croisé des 35 heures et du chômage. Ils seront rejoints par des mouvements où sont présents des militants de la gauche socialiste comme les lycéens de la Fidel, et les deux Unef, ou encore Act Up ou Arcat Sida.

A Matignon, on souligne que dans sa forme initiale, le mouvement des chômeurs s'est achevé avec les évacuations des Assedic de la semaine dernière et que les formes actuelles ­ occupations diverses, manifestations samedi­ ne présentent pas la même difficulté. Non seulement parce que la CGT voit son champ de manoeuvre se rétrécir et qu'une sorte d'accord se fait entre Matignon et les manifestants sur le thème des 35 heures ­ et sur le dos du patronat­ mais aussi parce que, outre le projet de loi contre les exclusions qui va venir au Parlement, le gouvernement est bien conscient qu'il lui faut régler le problème des minima sociaux «d'ici quelques semaines». L'équipe du Premier ministre ne l'exclut plus, notamment, semble-t-il, en