Hier, c'était cours de droit constitutionnel. Après la leçon
d'histoire administrée la veille par Philippe Séguin à Lionel Jospin qui avait confondu Clémenceau avec Gambetta , le président du RPR a poursuivi lors de ses voeux à la presse, avec une conférence sur l'article 89 de la Constitution relatif à la révision constitutionnelle. Mardi, évoquant la réforme préalable à la ratification du traité d'Amsterdam, le chef du gouvernement avait expliqué que cette révision «devait résulter d'une initiative du Président, même si celle-ci nécessite la proposition du Premier ministre». Il avait ajouté que, dès lors, «chacun comprendra que je ne provoque pas cette initiative» (1).
Philippe Séguin l'a très mal pris. Il paraît que cette déclaration «n'a pas manqué d'étonner, tant en France que chez nos partenaires». Il a accusé le Premier ministre de «se dessaisir» de ses prérogatives: «Depuis des mois, le Premier ministre (...) dispense avec hauteur des leçons de droit constitutionnel au chef de l'Etat. Aujourd'hui, il se défait, benoîtement, du pouvoir de proposition que lui confère l'article 89 de la Constitution en matière de révision», a-t-il poursuivi, assurant que c'était précisément là-dessus qu'il souhaitait interroger Lionel Jospin mercredi lors de la séance de questions qui a mal tourné.
Philippe Séguin en conclut donc que pour préserver sa majorité plurielle, «Lionel Jospin n'a rien à dire sur le traité d'Amsterdam». Lui, Philippe Séguin, a quelque chose à dire: «Je vous gar