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Libération

Hue fait voeu de «réussite sociale». Le PCF manifeste dimanche pour la tenue d'un référendum sur l'euro.

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publié le 17 janvier 1998 à 16h24

Robert Hue joue une partie serrée. Membre de la «majorité plurielle»

dont il jure qu'il ne partira pas de sitôt, le secrétaire national du PCF sait jusqu'où ne pas aller trop loin. Aussi, pour ne pas fortement indisposer Lionel Jospin, proteste-t-il régulièrement de son adhésion sincère à la politique gouvernementale et de sa volonté de tout faire pour son succès, en même temps qu'il demande au Premier ministre de faire plus. Vendredi, lors de la cérémonie des voeux à la presse, il a ainsi réclamé une nouvelle fois une augmentation des minima sociaux, seule voie, selon lui, pour que cesse le mouvement des chômeurs. «Le Premier ministre est légitimement soucieux des équilibres. Je le suis aussi ["] Mais il n'y a aucun pays où on ne peut pas bouger le cadre», a-t-il dit pour enchaîner aussitôt sur une note d'optimisme: «Ça va bouger. Je suis confiant dans la capacité d'entendre du Premier ministre.»

Pour résumer: ça va bouger, mais ça ne va pas assez vite. Dans une phrase bien balancée qui résonne comme un sévère constat du bilan de la gauche au pouvoir, le maire de Montigny-lès- Cormeilles a donc demandé au gouvernement d'aller plus loin dans les réformes: «Des millions de Françaises et de Français ­ indépendamment du jugement, majoritairement positif, on le sait, qu'ils portent sur les premiers mois de la mise en place de la nouvelle majorité, du nouveau gouvernement ­ sont en janvier 1998, confrontés aux mêmes urgences sociales, voire aux mêmes drames qu'en juin 1997.» Clair