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Libération

La révolution séguiniste secoue le parti gaulliste. Le RPR va déménager, changer de nom et adopter de nouveaux statuts.

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publié le 17 janvier 1998 à 16h24

Boum badaboum. Six mois après avoir déboulé à la tête du mouvement

gaulliste, Philippe Séguin est en passe de chambouler la boutique de fond en comble. Le conseil national, qui se réunit ce samedi à Paris, doit adopter de nouveaux statuts, un nouveau projet, dernière étape avant le coup de peinture final des assises du parti, le 31 janvier. Ce jour-là, le RPR changera de nom et d'adresse pour que la symbolique du renouveau soit totale. S'appellera-t-il le Rassemblement, comme le propose le député des Vosges? Certains renâclent.

Si le futur sigle (un «R» tout bête) pose problème, les futurs locaux du siège, eux, sont trouvés, bien que le bail ne soit pas signé. Exit l'idée d'un transfert dans l'ancien immeuble du Centre culturel américain, proche de Bercy, pour lequel Philippe Séguin avait eu un coup de foudre. Le bâtiment sera proche de l'Assemblée nationale. Le temps de la rue de Lille, où l'UNR (Union pour la nouvelle République) s'était installée voilà trente-cinq ans, d'où Jacques Chirac a conquis l'Elysée, semble bien fini.

Cette révolution, Philippe Séguin l'a conduite en douceur. Il s'est d'abord consacré, au lendemain de l'échec de la droite aux législatives et de son coup de force contre Alain Juppé, à rassembler et panser les plaies en ouvrant largement la direction du mouvement aux balladuriens. Il a ensuite lancé, à l'automne, un vaste débat dans les fédérations pourtant peu portées sur le genre. Ces consultations ont débouché sur une série de propositions, base d