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Libération

Hue, un marathonien contre l'euro. Après la manif d'hier, il doit convaincre ses troupes de sa ténacité tout en ménageant Jospin.

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publié le 19 janvier 1998 à 16h02

Explications au sommet. C'est cette semaine que Robert Hue doit

rencontrer Lionel Jospin, avant, début février, de s'entretenir, à sa demande, avec Jacques Chirac. Si au président de la République le secrétaire national du Parti communiste rappellera son exigence d'un référendum sur l'euro ­ reprenant ainsi la promesse du candidat Chirac à l'Elysée, en 1995 ­, face au Premier ministre il devra justifier ses prises de position des dernières semaines. L'entretien pourrait tourner à l'explication de gravure, comme ce fut le cas la semaine dernière entre Lionel Jospin et Alain Bocquet, président du groupe communiste de l'Assemblée nationale. Robert Hue a toujours fait attention à ne pas «sortir des clous» de la solidarité majoritaire. Mais, tout en répétant à l'envi sa volonté de voir son parti demeurer au gouvernement, il n'a eu de cesse qu'il ne réitérât son soutien au mouvement des chômeurs et, depuis peu, il critique le manque de combativité et de résultats de Lionel Jospin dans la lutte contre l'exclusion.

La manifestation organisée hier, à Paris, avec le Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement pour exiger une consultation populaire sur le passage à la monnaie unique et «la réorientation de la construction européenne» ne devrait pas apaiser Lionel Jospin. Devant quelque 15 000 personnes, Hue a remis une louche pour demander l'augmentation des minima sociaux. «Nous avons besoin de desserrer les contraintes européennes. ("). Pour répondre [aux chômeurs], car il faut