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Libération

Le Pen veut rester seul maître à bord. Il a réuni à Lyon les candidats FN aux élections de mars.

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publié le 19 janvier 1998 à 16h26

Lyon envoyé spécial

A l'approche d'élections dont l'enjeu est, selon lui, «foncièrement national», Le Pen a mêlé hier, à Lyon, droite et gauche dans un même opprobre pour appeler ses partisans à «sanctionner tous les échecs».

Au cours d'un discours de près de deux heures, concluant une convention qui a rassemblé deux jours durant les candidats FN aux élections cantonales et régionales, Le Pen s'en est pris au «pouvoir socialo-communiste» qui veut le «bâillonner», mais a réservé ses meilleurs coups à «la droite la plus bête et la plus masochiste du monde» à laquelle le FN entend se substituer. A son intention, il a pronostiqué, le 15 mars prochain, «soit une simple gifle, soit un véritable tremblement de terre», et s'est réjoui à l'avance d'«une défaite dont ils seront totalement et exclusivement responsables», faute de vouloir s'allier avec le FN. Concession. Au passage, Le Pen a tenté d'apaiser les remous provoqués au sein de son parti par sa répétition, en décembre, des chambres à gaz, qualifiées de «détail de l'Histoire». Dénonçant une «machination», le président du FN a «clairement» condamné le «crime» du «martyre du peuple juif d'Europe par les nazis». Une concession aux nombreux cadres du FN déboussolés par les provocations répétées de leur chef. Samedi, Bruno Mégret avait d'ailleurs longuement plaidé pour un FN «qui a vocation à rassembler le peuple français (...) dans une démarche d'ouverture et de tolérance». «Tout est dans le sourire et dans le contact. Prenons ga