Ca plane pour Philippe Séguin. Il est en passe de gagner son pari de
la rénovation du mouvement gaulliste. Et ce, au moment même où Lionel Jospin traverse une mauvaise passe.
Pour le président du RPR, c'est du nanan. Le tempo fixé à ses troupes s'est révélé juste. Et désormais, il n'a plus qu'à donner le coup d'envoi de la campagne des régionales, ce qui sera fait lors des assises, le 31 janvier. Mais sans attendre ce rendez-vous, le député des Vosges en a profité, samedi, pour sonner la charge contre le gouvernement socialiste.
Carton. Devant le conseil national du RPR, qui a entériné les nouveaux statuts du mouvement et son nouveau projet, Philippe Séguin a cartonné le Premier ministre et sa gauche plurielle, «une union factice, une fédération de diverses variétés de schizophrénies, puisque les mêmes disent, plus ou moins, soutenir le gouvernement tout en organisant, tant et plus, la contestation de son action». Se gargarisant du dernier faux pas de Lionel Jospin, la semaine dernière à l'Assemblée nationale, sur la droite esclavagiste et antidreyfusarde, le député des Vosges l'a accusé d'en être «réduit à se bâtir un monde imaginaire, un monde virtuel (...) compatible avec son dogmatisme. C'est vrai pour le passé, et il réécrit en conséquence l'histoire à sa façon. C'est vrai aussi pour le présent dont il refuse d'admettre les données les plus évidentes et qu'il reconstitue à sa convenance». La charge s'est faite mordante sur l'immigration, les 35 heures qualifiées de «f