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Libération

Les chômeurs attendent Jospin. 48 heures avant l'allocution du Premier ministre, ils peaufinent leur stratégie.

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publié le 20 janvier 1998 à 16h32

Détourner l'impatience des chômeurs contre le patronat, c'est le mot

d'ordre que la majorité veut suivre cette semaine. Enlisé dans un mouvement social têtu, Lionel Jospin va tenter, demain soir au journal de 20 heures de TF1, de convaincre l'opinion et sa «majorité plurielle» qu'il ne peut faire plus en sept mois et demi de présence à Matignon et que la réduction du temps de travail, honnie par le CNPF, permettra la création d'emplois. La CGT a commencé à réorienter ses revendications vers les 35 heures. Elle a appelé, hier, à une journée nationale de mobilisation le 27 janvier, jour de l'ouverture du débat à l'Assemblée sur les 35 heures.

Avant de passer à une nouvelle étape, il n'est pas mauvais de remettre les pendules à l'heure. Ainsi, hier, François Hollande, premier secrétaire du PS, a rappelé aux amis de Robert Hue que socialistes et communistes «gagneront ensemble, tous ensemble, ou perdront ensemble, tous ensemble». Sans dramatiser outre mesure: «Je crois que la solidarité gouvernementale a été à chaque fois respectée.» Secrétaire national du PS aux relations extérieures, Jean-Christophe Cambadélis a assuré qu'il n'y avait pas de «mini crise» avec le PCF, mais seulement «une tension passagère».

N'empêche, on ne se fait pas de cadeau. Au secrétaire national du PCF qui réclamait dimanche un collectif budgétaire pour augmenter les minima sociaux, financé par un doublement de l'impôt sur la fortune, le numéro un socialiste a opposé une fin de non-recevoir. «On ne peut pa